Coin de pêche
Le lac de Saint-Étienne-Cantalès

Cette retenue EDF, l’une des plus productives du Massif Central, offre une réglementation qui permet de pêcher toute l’année l’une des cinq espèces de carnassiers.

 

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le lac de Saint-Etienne-CantalesLa richesse de ce barrage s’explique par le fait qu’il recueille les eaux du bassin versant d’Aurillac, principale agglomération du Cantal, et a été longtemps enrichi par les rejets organiques les plus divers.

Ce qui au départ était un lac granitique aux eaux relativement pauvres s’est transformé au fil des ans en un milieu très riche, parfois trop (boom algal en été).
La situation s’est nettement améliorée avec les efforts d’épuration, et l’eau reste aujourd’hui relativement claire la plupart du temps et propice à la baignade.

Un profil varié...

Le lac est allongé et les berges sont souvent abruptes sur le bras principal. Mais il est également découpé, et offre de nombreux bras secondaires et baies de tailles variables, la plus grande et la plus réputée étant celle d’Espinet.

Le profil des berges est varié : pointes de sable ou rocheuses, falaises, plages, gorges, ruines et ponts noyés sur les arrivées d’eau (très réputées et fréquentées par les pêcheurs à pied), plusieurs presqu’îles.

“Ce n’est pas une coïncidence si Saint-Étienne-Cantalès a été l’un des berceaux de la pêche verticale du sandre en France. Cette technique a permis d’y faire des cartons...”

À son niveau le plus haut, l’eau immerge la végétation de bordure, mais dans l’ensemble c’est un lac surtout minéral, peu encombré car déboisé avant sa mise en eau , et dépourvu d’herbiers en raison des marnages sévères en hiver (jusqu’à moins 25 m).

La baie d'Espinet Les poissons y connaissent une croissance rapide, avec un fort taux de survie des juvéniles, lié à l’abondance de nourriture la première année (plancton).
Un inventaire récent réalisé par l’Onema indique, pour le sandre, des conditions de croissance « optimales » (sic) la première année.

Mais toute médaille a son revers, et cette grande abondance de nourriture variée (une vingtaine d’espèces recensées sans compter les écrevisses), si elle se traduit par une richesse incontestable en carnassiers et par une croissance rapide, rend leur pêche parfois difficile.

Les prédateurs n’ont qu’à ouvrir la bouche pour se nourrir à satiété, été comme hiver. Les prendre à la ligne en misant sur la faim est souvent problématique à moins de tomber sur une période d’activité intense.
C’est ce qui explique que sur ce lac, les périodes de vaches maigres alternent avec des périodes euphoriques où l’on peut réaliser des pêches fantastiques.

C’est également pour cette raison que les techniques qui visent à agacer le poisson plus qu’à le mettre en appétit y donnent des résultats plus réguliers.

Ce n’est pas une coïncidence si Saint-Étienne-Cantalès a été l’un des berceaux de la pêche verticale du sandre en France. Quand cette technique y est apparue, elle a permis de faire des cartons, car elle s’adresse à des poissons peu chasseurs, ce qui est souvent le cas des sandres de ce lac.
 

La "pêche en flottant"

C’est ainsi que les pêcheurs locaux désignent la technique qui consiste à pêcher au vif et en barque les poissons suspendus, principalement les sandres. Bien que d’un rendement variable selon les années et la météo (qui doit être très chaude), elle donne parfois des résultats spectaculaires.

Elle consiste à s’ancrer assez loin de la rive, parfois en plein milieu, sur des fonds de 40m, et à tendre plusieurs lignes à vif réglées pour évoluer à quelques mètres sous la surface.
Les attaques sont très franches et la taille moyenne des prises souvent plus élevée qu’avec d’autres méthodes. Beaucoup des plus gros sandres pris chaque saison le sont ainsi mais aussi, curieusement, nombre de silures.

La meilleure période pour pratiquer cette méthode se situe entre l'ouverture du sandre (début juin) et le 15 juillet, et le secteur le plus réputé se trouve au resserrement situé en aval de la jonction des deux bras formés par la Cère et l’Authre.

 
Un sandre de Saint-Étienne-Cantalès La très forte pression de pêche, notamment en verticale, a fini par rendre le poisson plus difficile, mais la densité est telle que la bredouille reste rare.

De plus, même si l’un ou l’autre des carnassiers vient à bouder, sur les cinq espèces présentes on en trouve presque toujours une disposée à mordre.

Sandres et perches tiennent le haut du pavé, ce sont et de loin les deux carnassiers les mieux représentés. Lors de l’inventaire Onema, le sandre représentait 32% de la biomasse tandis que la perche représentait 30% des effectifs (toutes espèces confondues), ça donne une idée...

La taille moyenne des sandres capturés est plutôt modeste et se situe dans la fourchette 45/65 cm, avec régulièrement des poissons de 70-85, et plus rarement un spécimen de 85-95 cm.

C’est un des paradoxes de ce lac où les sandres ont une croissance rapide, que de n’offrir ses gros sujets qu’aux compte-gouttes, la pression de pêche y étant sans doute pour quelque chose.

Sur ce lac, une dérogation permet de pêcher aux leurres et au vif toute l’année,
même pendant la fermeture du brochet.


La taille des perches est généralement intéressante, avec une abondance de poissons de 20-30 cm, et une belle population de gros sujet de 40-45 cm. Même si cela reste limité à quelques périodes fastes dans l’année, prendre une dizaine de perches de plus de 40 cm dans une sortie n’est pas non plus exceptionnel.

Une croissance rapide permet aux perches d’atteindre des tailles intéressantes. Mais les grosses se prennent surtout en automne. Puis vient le brochet. Faute de frayères adaptées et en raison des marnages de printemps, il aurait du mal à se maintenir sans les empoissonnements annuels.
Malgré tout il est présent en densité honorable, qui justifie une recherche systématique, avec parfois un beau sujet à la clef.

La taille courante se situe entre 50 et 70 cm. Lorsqu’il est disposé à mordre sur les bordures, on peut même avoir l’impression (fausse) qu’il est plus abondant que le sandre.
Il est surtout plus facile à prendre, même s’il lui arrive de « disparaître » pendant des périodes de quelques jours à quelques semaines.

Le silure est présent depuis trop peu de temps pour que l’on puisse vraiment estimer sa population, d’autant que personne ne le recherche spécifiquement.
Sa taille moyenne reste faible (autour du mètre). Néanmoins il semble se plaire et se reproduire sans problème, et les captures augmentent régulièrement chaque année.

Le lac en chiffres

Année de mise en service : 1945
Dernière vidange : 1999
Surface : 562 ha
Longueur : 13 km pour 55 km de rives
Altitude : 517 m (côte maxi)
Largeur : de 200 à 300 m en moyenne
Profondeurs maxi : 63 m
Principaux affluents : la Cère, l’Authre et le ruisseau du Pontal.

Le black bass, enfin, a fait l’objet d’une introduction réussie. Il reste assez localisé sur certains secteurs encombrés, mais il semble qu’il ait tendance à essaimer lentement mais sûrement, colonisant de nouvelles zones.

Sa reproduction fonctionnant nettement mieux que celle du brochet sur ce lac, on peut espérer qu’il finira par s’implanter définitivement. Il est intégralement protégé (prélèvements interdits), afin de lui laisser toutes ses chances. La taille courante est assez intéressante et se situe entre 35 et 45 cm, avec quelques sujets nettement plus gros (50+).

Le bras de la Marie Côté poisson blanc, la carpe est relativement abondante mais pas toujours bien répartie, et quoiqu'il y ait quelques gros spécimens la majorité des prises se situent entre 5 et 10 kg. Il existe plusieurs secteurs ouverts à la pêche de nuit.

Le gardon pullule littéralement (53% des effectifs et 26% de la biomasse), et contrairement à ce qui se passe souvent dans ce type de barrage n’a jamais été supplanté par la brème, qui reste néanmoins le cyprinidé numéro deux.
La pêche au coup est très peu pratiquée sur ce lac, et pour m’y être essayé j’avoue que si le poste a été bien choisi et amorcé elle devient vite fastidieuse tant les touches se succèdent à un rythme de métronome. C'est presque trop facile !

D’autres espèces comme l’ablette ou la grémille (introduite accidentellement), mais aussi la perche soleil ou le chevesne viennent compléter le tableau, du moins dans les grandes lignes.

Sans oublier deux espèces d’écrevisse, l’Américaine et la Californienne. Cette dernière, qui pullule sur les deux principaux affluents et fait l'objet d'une pêche intensive des la part des locaux, est en phase de colonisation du lac.

Adresses utiles

Fédération de pêche du Cantal
14 Allée du Vialenc
15000 Aurillac
Tél. : 04 71 48 19 25
Mail : fedepeche.cantal@wanadoo.fr
Site web : www.cantal-peche.com


Comité départemental du tourisme
36, rue de Sistrières
15000 Aurillac
Tél. 0826 96 1515 (0,15 € TTC/mn)
Mail : infos@cantaldeveloppement.fr
Site web : www.cantaltourisme.fr


Carte IGN Top 25 2336O

Détaillants

Manucentre
Place de la Gare
Aurillac
Tél. : 04 71 48 55 03
www.manucentre-peche-chasse.com


Europêche
13 boulevard du Vialenc
Aurillac
Tél. : 04 71 63 79 06

Réglementation

Le Cantal adhère au Club Halieutique.
Pêche de la carpe de nuit : 6 zones balisées

Périodes de fermeture :
- Brochet : du 01/02 au 30/04
- Sandre : du premier lundi d’avril au premier vendredi de juin
- Black Bass : no-kill toute l’année

Des réserves temporaires matérialisées par des bouées et panneaux sont mises en place du 01/03 jusqu’à l’ouverture du sandre.

Tailles légales :
- Sandre : 40 cm
- Brochet : 50 cm
- Black Bass : No-kill intégral

Quota de 3 sandres ou brochets (confondus) par jour.

Mises à l’eau

La mise à l'eau du Puech des OuilhesIl en existe cinq réparties sur le lac, mais en fonction du niveau (marnages) certaines ne sont pas toujours opérationnelles.


Rive gauche :
- Le Ribeyres (lac plein),
- Route noyée du bras de Pers (lac plein),
- Les Planquettes à Espinet (jusqu’à –10 m mais projet d’extension en cours)
- Rénac Plage (jusqu’à –15 m),

Rive droite :
- Le Puech des Ouilhes. C'est souvent la seule praticable en hiver par niveau très bas, mais un prtojet d'aménagement du lac qui débutera au printemps 2012 prévoit de rallonger les rampes d'Espinet et de Rénac pour les rendre "toutes saisons".

Hébergement - Restauration

Camping de la presqu'île du Puech des Ouilhes - Lacapelle Viescamp
Tél. 04 71 46 42 38 ou 06 80 37 15 61
Mail : contact@cantal-camping.fr
Site web : www.camping-lac-auvergne.com

La cère en aval du barrage de saint etienne cantalesCamping du Viaduc - Le Ribeyres
Tél. 04 71 64 70 08
Mail : infos@camping-cantal.com
site web : www.camping-cantal.com

Village vacances Le Garoustel - Rénac Plage
Tél. 04 71 46 04 33
Mail : reservations@legaroustel.com
Site web : www.legaroustel.com

La Ferme Accueil de Viescamp - Pers
Tél. 04 71 62 25 14
Mail : lacaze@viescampers.com
Site web : www.viescampers.com

Hôtel-Restaurant du Lac - Lacapelle Viescamp
Tél. 04 71 46 31 57
Mail : info@hoteldulac-cantal.com
Site web : www.hoteldulac-cantal.com

Hôtel-Restaurant Le Pradel - Saint-Étienne-Cantalès
Tél. 04 71 46 35 09
Mail : contact@hotel-restaurant-lepradel.com
Site web : www.hotel-restaurant-lepradel.com

Le Nautilus – Snack Bar / Pizzeria - Presqu’île du Puech des Ouilhes - Lacapelle Viescamp - Tél. 04 71 46 42 76

Bar l’Oasis – Rénac plage - Tél. 04 71 46 04 90 (location de jet skis, pédalos, etc.)

Location de gîtes avec barque au bord du lac de Saint-Étienne-Cantalès

Une adresse à retenir pour vos séjours au bord du lac :

Envie d'Autrement
Tél. : 06 84 16 38 78
Mail :
Site web : www.envie-dautrement.com

Se distraire dans les environs

Le village de LaroquebrouLe secteur du lac est relativement animé et touristique en été, avec de nombreuses activités (baignades, sports nautiques, équitation, karting, paintball, festivals, et bien sûr la randonnées pédestre, la cueillette des champignons, la pêche de la truite, etc. Hors saison les choses sont beaucoup plus calmes.






 



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