Se poser les bonnes questions
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Évidemment cela pose un problème au débutant qui bien souvent ne sais pas très bien au juste ce qu'il va faire, ni ce qu'il va rencontrer. S'il le savait il ne serait plus débutant. Cercle vicieux.
Heureusement avec un peu de méthode on peut y arriver, sinon à coup sûr du moins en réduisant les risques de faire fausse route et d'acheter tout un attirail inutile ou inadapté. Il va vous falloir un peu de réflexion et quelques recherches d'informations, qui en principe devraient se révéler assez simples.
En gros il vous faut essayer de répondre à deux questions :
Si vous avez décidé de pêcher le carnassier, c'est que vous avez sans doute déjà une idée de l'endroit. C'est une question essentielle, car selon le type de plan d'eau et les espèces qui l'habitent, le choix de la technique risque d'être différent.
Donc si le lieu de vos futurs exploits est connu, vous devez vous renseigner pour savoir quels carnassiers on y trouve, et surtout dans quelles proportions.
Certains font le contraire, décident de pêcher telle espèce, et cherchent ensuite les coins les plus favorables. Les deux approches se valent, mais la première est la plus probable pour un débutant.
Pour trouver ces informations il y a plusieurs possibilités, et je vous conseille de toutes les essayer : il vaut mieux entendre plusieurs sons de cloche.
Pêche du brochet au posé à plusieurs cannes sur la Dordogne
Pêche du sandre au mort manié en ballastière
En principe à ce stade vous avez une idée des carnassiers qui peuplent votre ou vos futurs coins de pêche. Avant de choisir la méthode la mieux adaptée, il faut considérer un aspect primordial : celui de votre tempérament. En effet il existe deux grandes écoles pour pêcher les carnassiers, qui souvent demandent un équipement très différent, et à ce stade il vous faut faire un choix.
- La méthode du piègeur, ou école "statique". Le principe consiste à tendre un piège (un appât au bout d'une ligne) et à attendre patiemment qu'un carnassier tombe dans le piège (saisisse l'appât). Exemples de méthodes statiques : pêche au vif, pêche au posé.
- La méthode du traqueur, ou école "active". Au lieu d'attendre le carnassier on part à sa recherche, on se déplace souvent, on lance sa ligne inlassablement dans l'espoir que l'appât ou le leurre passe devant un poisson mordeur et provoque l'attaque. Exemples de méthodes actives : pêche au mort manié, pêche aux leurres.
Le choix dépend de vous. Certains ne supportent pas de rester longtemps sans rien faire, d'autre ne supportent pas de lancer pendant des heures.
Laquelle de ces deux approches est la plus efficace ? Vaste question, car les deux permettent de prendre du poisson. En dehors des questions de goût personnel, mon avis est le suivant :
- Les méthode statiques sont plus faciles, généralement plus économiques, et permettent souvent de prendre les plus gros poissons. Mais pour être efficaces elles demandent une bonne connaissance du plan d'eau, car il ne faut pas croire que l'on trouve des poissons partout et que tous les coins se valent. Pratiquées à l'aveuglette elles ne sont pas très efficaces puisqu'on s'en remet au hasard.
- Les métodes actives demandent plus d'adresse et d'endurance, elle sont plus ingrates car on à l'impression de beaucoup "travailler" pour pas grand chose (surtout au début). Par contre elles permettent de progresser beaucoup plus vite dans la connaissance du plan d'eau et des moeurs des poissons. Elles procurent plus de sensations tactiles, et surtout elles permettent de prendre plus de poissons en moyenne.
Une fois que vous avez répondu à ces deux questions (dans les grandes lignes au moins), il vous faut affiner votre choix. En effet pour chaque espèce il existe plusieurs techniques actives et plusieurs techniques statiques. Heureusement une certain nombre de ces méthodes utilisent un équipement commun, de sorte que vous n'aurez pas à faire des choix trop cornéliens. C'est surtout au niveau des cannes et de certains accessoires qu'il peut y avoir incompatibilié.
Cet aspect est abordé dans "Bien choisir sa canne"