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La pêche au vif

     fotteur  

C'est la technique la plus populaire en France, et de loin. Le principe en est lumineux: les carnassiers se nourrissent de poissons vivants ? On leur propose un poisson vivant !
Simple et efficace, elle peut satisfaire aussi bien le débutant qui recherche ses premières captures que le spécialiste qui vise la grosse pièce.

  Photo: brochet de 20kg800 pris au vif itinérant - Barrage de l'aigle, Corrèze. Très gros brochet pris au vif

En effet, la peche au vif a pour elle deux gros avantages:

- Elle est assez simple à mettre en oeuvre, même si les subtilités ne manquent pas, comme dans toutes les techniques. Disons qu'une fois que le montage est en place il pêche tout seul et ne demande qu'un peu de surveillance. Ce n'est pas forcément la façon la plus efficace de pêcher au vif, mais quand on débute on peut déjà s'en contenter.

- Elle reste l'une des meilleures méthodes pour prendre de beaux poissons sans trop se casser la tête. Et parfois même de très gros, car il ne fait guère de doute qu'il se prend plus de gros brochets et de gros sandres au vif qu'à n'importe quelle autre technique.
Après, pour ce qui est du nombre de captures par jour de pêche, c'est une autre histoire. Cela dépend plus de la quantité de terrain qui est battu, et les pêches de prospection actives procurent en général plus de touches.

Les espèces concernées

Toutes sans exception: brochet, sandre, perche, blackbass, silure, chevesne, anguille, truite, etc. La pêche au vif est très polyvalente, à condition toutefois d'adapter ses montages et la taille de ses vifs aux conditions de pêche et à l'espèce recherchée.

Les montages de base

Dessin ligne flottantemontage pater nosterIl existe une infinité de montages et de variantes, mais tous se classent peu ou prou en deux grandes catégories : les montages flottants et les montages dits "à la calée". Les premiers sont mobiles et peuvent dériver sous l'action du vent, du courant ou du vif, tandis que les seconds sont immobiles et restent "calés" à l'endroit où ils sont posés, du moins tant que le pêcheur ne les déplace pas.

puce Le montage flottant le plus simple et le plus employé se compose d'un flotteur fixe ou coulissant, d'une plombée et d'un hameçon, qui peut être simple, double ou triple. Cet hameçon est souvent noué à un bas de ligne, que l'on raccorde à la ligne principale par un noeuds ou un émerillon à agrafe.

puce Il existe deux grands types de montages pour la pêche à la calée:

- Montage pour la pêche au vif décollé du fond, dont le plus connu est le Pater Noster et ses diverses variantes. Dans ce montage le bas de ligne est situé au dessus du plomb, ce qui le maintient décollé du fond. Ce montage est interdit dans les eaux de première catégorie, pour des raisons assez obscures.

- Montage pour la pêche au vif sur le fond, qui est le même que celui qu'on utilise pour la pêche au poisson mort posé. Le bas de ligne est situé après le plomb et repose sur le fond.




Montage pour la pêche au vif à fond

 

Les vifs et la méthode d'eschage

Il y a tant à dire sur ce sujet qu'il mérite d'être traité séparément, faute de quoi cette page deviendrait vite monumentale. Pour l'instant contentons nous de préciser que toute espèce peut servir de vif, à condition d'être assez résistante.
Il faut toutefois savoir que les espèces soumises à une taille minimum légale ne peuvent pas être employées, c'est interdit.
Idem pour les espèces considérées comme nuisibles (on dit "susceptibles de provoquer un déséquilibre écologique", c'est plus poli :-) comme le poisson chat, la perche soleil ou les écrevisses américaines.
En ce qui concerne les méthodes d'armement (type et emplacement du ou des hameçons), le choix dépend beaucoup de la taille du vif, du style de pêche et de ferrage (à la touche ou retardé). Nous en reparlerons car c'est un sujet important.

L'action de pêche

consiste à lancer le montage "en souplesse" sur le poste où l'on espère la présence d'un carnassier, après avoir réglé le flotteur pour que le vif nage à la profondeur voulue (qui peut varier selon les circonstances et les espèces)

Après quoi on peut se contenter d'attendre ou au contraire animer le montage de quelques tirées de temps en temps. La touche se traduit en général par un enfoncement violent du flotteur suivi d'une tirée sur la ligne : c'est le "départ". Mais il peut arriver que le flotteur se mette à plat si le carnassiers remonte vers la surface. Dans tous les cas il faut être prêt à donner du fil pour éviter que le prédateur ne sente une résistance et ne recrache le vif.

Le ferrage intervient plus ou moins vite, en général après une dizaine de secondes, mais cela dépend du mode d'armement. Nous en reparlerons.

Le matériel pour débuter


Glossaire :  (Cliquer sur le nom pour revenir au texte)

1- Esche, escher, eschage : esche est un terme de pêcheur pour désigner un appât naturel. Escher un hameçon : piquer un appât sur l'hameçon.

2- Ferrage, ferrer : action qui consiste à tirer brusquement sur la ligne, en faisant basculer la canne en arrière, pour faire pénétrer l'hameçon dans la gueule du poisson.
Dans certaines pêches le poisson se ferre tout seul (comme à la carpe). C'est pourquoi ces techniques ne sont pas considérées comme "nobles" :-))

3- Emerillon : petit accessoire composé de deux ou trois pièces métalliques tournant l'une sur l'autres, qu'on intercale entre la ligne et le bas de ligne pour limiter le vrillage. Il existe des émerillons simples, multiples, à agrafe, à billes...

4- Bas de ligne : longueur de ligne intercalée entre la ligne principale et l'hameçon (ou le leurre). Son rôle est variable : il peut servir de "fusible" en cas d'accrochage (il est alors choisi moins solide que la ligne principale); il peut au contraire être plus solide, dans le cas d'un bas de ligne en acier destiné à résister aux dents d'un brochet.

 



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