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Pour tirer le meilleur parti d'un moteur thermique il faut respecter certains réglages comme la hauteur et l'inclinaison, le choix d'une hélice adaptée au bateau, etc.
Beaucoup de pêcheurs se contentent de centrer leur moteur sur le tableau arrière, de serrer les vis de fixation, et roulez jeunesse.
Avec de petites puissances ça se passe en principe assez bien, mais dés que l'on dépasse les 10 cv des problèmes peuvent survenir, et dans tous les cas les performances sont rarement optimisées avec une pose aussi empirique.
On perd de la vitesse de pointe, on consomme trop, voire même on observe un mauvais comportement du bateau quand on ne met pas en péril la survie du moteur (sur-régime).
Voici donc l'essentiel de ce qu'il faut savoir pour bien exploiter le potentiel d'un moteur.
La bonne longueur de l'arbre
Hauteur tableau arrière
Moins de 36 cm
De 36 à 50 cm
Plus de 50 cm
La première des précautions consiste à s'assurer, à l'achat, que la longueur d'arbre du moteur est adaptée à la hauteur du tableau arrière du bateau (voir tableau ci-contre).
Ces chiffres, bien que couramment admis, ne sont donné ici qu'à titre indicatif pour dégrossir le choix, mais dans la pratique on observe souvent des écarts de plusieurs centimètres selon les fabricants de moteurs.
Longueur d'arbre
Arbre court - 15 pouces - 38 cm
Arbre long - 20 pouces - 51 cm
Extra-long - 25 pouces - 63,5 cm
La méthode la plus sûre consiste donc à mesurer la hauteur du tableau arrière, c'est à dire la distance verticale entre le haut du tableau (sur lequel prend appui l'étrier du moteur) et le fond de la coque (mesurer au centre exact du bateau).
La longueur de l'arbre, également appelée longueur de barre d'arcasse, est généralement indiquée dans la documentation du fabricant du moteur.
Dans le cas d'un achat d'occasion et en l'absence de cette documentation, vous pouvez prendre la mesure vous-même. C'est la distance entre la face inférieure de l'étrier de fixation (celle qui prend appui sur le tableau arrière) et la plaque anti-cavitation.
Avec ces deux mesures vous êtes fixé et il existe plusieurs cas de figure :
- l'arbre est plus court que le tableau arrière, le moteur est inutilisable (sauf à découper le haut du tableau pour le raccourcir).
- la longueur de l'arbre est égale ou supérieure de 5 cm à la hauteur du tableau : c'est parfait.
- la longueur de l'arbre est supérieure de 5 à 10 cm à la hauteur du tableau : utilisation possible avec rehausse du moteur.
- la longueur de l'arbre dépasse la hauteur du tableau de plus de 10 cm : arbre trop long.
L'utilisation d'un arbre trop long est théoriquement possible puisque l'hélice et la prise d'eau du système de refroidissement sont dans l'eau, mais cela génère de sérieux inconvénients : mauvaises performances (forte résistance à l'avancement), vibrations, gerbe d'eau inondant l'arrière du bateau, effort trop important sur le tableau arrière, etc.
Réglage de la bonne hauteur
Une fois en possession d'un moteur de longueur adaptée, il faut procéder à un réglage fin de la hauteur, c'est la phase d'optimisation.
Comment est-il possible de régler cette hauteur ?
Le réglage le plus bas consiste tout simplement à laisser l'étrier de fixation en appui sur le tableau arrière.
On ne saurait descendre le moteur davantage, mais il est en revanche possible de le rehausser en intercalant une cale.
D'où l'intérêt, comme expliqué plus haut, d'avoir un arbre plutôt un peu trop long qu'un peu trop court : cela laisse plus de marges de réglage.
Idéalement, la plaque anti-cavitation (1) doit se
trouver plus basse que l’arrière de la coque de quelques centimètres.
En effet cette plaque a pour rôle d'empêcher que l'hélice puisse aspirer de l'air, ce qui emballerait le moteur et diminuerait la poussée.
En la plaçant plus bas que la coque on est assuré d'avoir un flux d'eau puissant et ininterrompu sur l'hélice.
Mais dans le même temps la plaque anti-gerbage (2) doit se trouver hors de l'eau lorsque le bateau navigue à pleine vitesse.
Cette plaque a pour rôle de rabattre vers le bas la gerbe d'eau provoquée par le sillage de la partie immergée du moteur.
Si cette plaque est trop basse elle ne remplit plus sa mission et une gerbe d'eau se produit, qui dans certains cas peut inonder l'arrière du bateau.
On comprend donc qu'avant de fixer définitivement son moteur il faille procéder à des réglages et essais sur l'eau, avec éventuellement des cales de différentes épaisseurs.
On trouve ainsi la hauteur qui donne les meilleures performances mais sans inconvénients (cavitation, gerbes d'eau).
Certains ouvrages préconisent d'aligner la plaque anti-cavitation sur la coque, les notices des constructeurs de moteurs penchent plutôt pour un réglage 5 cm sous la coque (par sécurité pour éviter tout risque d'emballement par cavitation).
Dans la pratique un réglage à 2-3 cm sous la coque est souvent un bon compromis entre performance et sécurité du moteur, mais encore une fois chaque coque est un cas particulier selon sa forme, la répartition des masses, donc des essais sont souhaitables.
La fixation du moteur
Une fois la bonne hauteur trouvée, on procède généralement au boulonnage du moteur sur le tableau arrière, du moins pour les moteurs puissants et non susceptibles d'être démonté régulièrement car trop lourds.
Concrètement cela concerne les moteurs au-dessus de 25 cv en deux temps ou 15-20 cv en 4 temps.
Le boulonnage est une sécurité, il évite que le moteur ne puisse bouger, et il répartit bien l'effort sur le tableau arrière.
Il suppose le perçage de ce dernier et donc un système d'étanchéité (mastic) même si les trous sont au-dessus de la ligne de flottaison afin d'éviter l'infiltration d'eau par projection.
Le boulonnage permet également, dans
certains cas limites (arbre trop long), de rehausser le moteur davantage que ne le permettraient les papillons de serrage.
Le résultat peut sembler intimidant car les papillons ne sont plus en contact avec le tableau arrière, mais en fait la fixation par boulonnage est bien plus solide et fiable, donc il n'y a pas de risques.
Certains moteurs possèdent plusieurs trous de réglage de la hauteur, ce qui permet d'éviter de percer trop près du bord du tableau.
On comprend bien qu'avant de percer il convient d'être tout à fait sûr d'être à la bonne hauteur. D'où l'importance de réaliser des essais sérieux en navigation.
Une fois ce réglage primordial effectué, il reste de la marge pour obtenir les meilleures performances de son moteur et de son bateau : l'inclinaison de l'arbre (trim), éventuellement la dérive, le choix du meilleur pas d'hélice, l'ajout d'accessoires (flaps, hydrofoils). Nous y reviendrons dans la suite de cet article.
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