|
Sommaire sondeur
La théorie
- Principe de fonctionnement
- Les différents sondeurs
- Caractéristiques des sondes
Les premiers pas
- Prise en main
- Position et fixation de la sonde
- Alimentation électrique
- La ligne grise ou "grayline"
- La fonction "fish ID"
- La fonction "zoom"
Utilisation avancée
- Le sondeur, ça sert à quoi ?
- Les échos de poissons
- La nature du fond
- Lecture du relief : les pièges
- Applications pratiques
- Pêche au sondeur
- Un peu de tactique
- Bien régler son sondeur
- Informations trompeuses
Guide de l'acheteur
- Les principaux fabricants
- Les critères de choix
- Test du SmartCast RF15
- Le Side Imaging Humminbird
- Vues d'écran Side Imaging
- Vidéo Side Imaging
|
|
Passée la première période d'euphorie, où il fait joujou pour satisfaire sa curiosité, l'instinct du pêcheur reprend le dessus. Il a acheté ce sondeur pour prendre plus de poissons, il est temps de « rentabiliser » son investissement !
La méthode qui souvent vient en premier à l'esprit du pêcheur de carnassiers encore plein d'illusions consiste à se promener au petit bonheur et à tenter sa chance quand il voit apparaître un bel écho de poisson. Cette méthode est très improductive puisque ce poisson peut très bien être un gros cyprinidé. En fait il y a même 9 chances sur 10 que s'en soit un.
Il y a donc un gros risque de passer sa journée à vouloir faire mordre des brèmes au mort manié ou au jig, ce qui est en général assez peu couronné de succès, sauf si le but est de faire du no-kill, ou plutôt du no-catch... :-)
Il faut choisir sa cible
  Échos typique de poisson blancs sur fond uniforme. Pas d'intérêt particulier pour le pêcheur de carnasssiers si ce n'est de lui signaler que le secteur est bien peuplé, et qu'il y a sans doute des carnassiers postés aux alentours.
Toutefois la méthode qui consiste à vouloir pêcher des carnassiers détectés au sondeur n'est pas complètement vaine, et une fois perfectionnée elle peut se montrer productive, en tout cas dans certaines circonstances.
La règle importante, c'est qu'il ne faut surtout pas "tirer sur tout ce qui bouge", mais au contraire sélectionner des échos de poissons susceptibles d'être des carnassiers.
Étant donné que l'on ne sait pas identifier les poissons au sondeur, la seule solution consiste à extrapoler à partir de la position de l'écho ou des échos par rapport au relief.
Vous êtes en train de sonder un fond tout plat et brusquement se dessine une cassure ou un obstacle saillant, et comme par hasard il y a quelques échos de poissons en plein dessus.
Même si ce n'est pas garanti, il y a des chances pour que ce soient des carnassiers, en tout cas plus de chances que s'ils étaient sur un fond uniformes. Donc en ne pêchant que ce type d'échos de poissons on augmente ses chances.
Bien entendu, il y a des circonstances qui nous facilitent la tâche. Par exemple si l'on cherche le silure en rivière et qu'en arrivant sur la cassure d'une fosse on trouve quelques échos de très gros poisons entre deux eaux, on peut parier que l'on a trouvé ce qu'on cherchait.
Encore faut-il qu'ils soient mordeurs, ce qui est loin d'être toujours le cas. D'ailleurs on en vient vite à soupçonner que le nombre de carnassiers qui regardent passer nos leurres ou appâts sans réagir doit être assez impressionnant.
Quand on pêche en aveugle, on peut toujours se dire qu'ils ne sont pas là, mais le sondeur nous enlève en partie cette excuse, et je vous garantis qu'il y a des jours où l'on se sent franchement mauvais, quand on a prospecté un tas de beaux postes poissonneux sans avoir une tape. C'est une bonne leçon d'humilité.
Quoiqu'il en soit ne partons pas perdants, et apprenons à tenter "intelligemment" un poisson vu au sondeur et soupçonné d'être un carnassier.
Il y a deux méthodes, la "consciencieuse" et la "rapide".
La première consiste, lorsqu'on passe sur un écho de poisson prometteur, à ancrer sa barque de façon à pouvoir peigner le poste tout à loisir et dans ses moindres recoins.
La seconde consiste au contraire, à mettre un ou deux coups de ligne sans s'ancrer, juste pour tenter sa chance, et à aller voir plus loin en cas d'échec.
Ces deux méthodes sont complémentaires et l'idéal est d'utiliser de les utiliser à bon escient et en alternance.
La méthode "consciencieuse"
 Vouloir faire le siège d'un poste inconnu simplement parce qu'on a repéré du poisson "susceptible" d'être un carnassier peut sembler assez hasardeux.
Mais on n'a pas toujours le choix : en rivière ou en plan d'eau par vent soutenu, il est difficile de pêcher correctement un poste sans s'ancrer, surtout s'il est profond et/ou accidenté.
Et une fois qu'on est ancré, autant en profiter pour pêcher le coup consciencieusement, ce qui ne veut pas dire non plus qu'il faille y passer la journée. Un quart d'heure de pêche est largement suffisant pour vérifier la présence de carnassiers mordeurs, à la rigueur une demi-heure si l'on pêche au vif.
On peut aussi choisir cette option en toute connaissance de cause, parce que l'on connaît déjà les bons postes et que l'on n'utilise le sondeur que pour vérifier s'ils sont occupés ou non.
Si l'on détecte la présence de poissons sur le poste on s'ancre aussitôt et on le pêche à fond. C'est une méthode évidemment très rationnelle et efficace, puisque le plus aléatoire (acquisition des postes) est déjà fait.
Ceci étant dit, il est parfaitement possible et même assez fréquent, de prendre du poisson sur un poste qui au sondeur semble désert, parce que les poissons sont plaqués au fond ou se tiennent dans une zone d'ombre.
C'est pourquoi, si l'on sonde plusieurs bons postes connus (ou simplement supposés si l'on ne connaît pas le secteur) et que tous semblent vides, il faut envisager cette hypothèse et la vérifier en pêchant tout de même l'un d'entre eux.
C'est particulièrement vrai pour les postes situés sur des tombants abrupts et encombrés comme on en trouve tant en barrage, et sur lesquels les poissons passent facilement inaperçus.
Dans ce cas le sondeur ne sert qu'à détecter les poste potentiels et à nous positionner au mieux, ce qui n'est déjà pas négligeable.
La méthode "rapide"
Elle est intéressante quand on ne connaît pas le plan d'eau, car il est alors risqué de s'attarder trop longtemps sur ce qui semble être un bon poste mais n'en est peut-être pas un, alors que 50 m plus loin un super coin nous attend.
Dans ce cas mieux vaut être mobile et explorer différents secteurs, ne serait-ce d'ailleurs que pour apprendre à connaître la topographie du plan d'eau.
Elle peut également être un meilleur choix tactique quand on connaît le plan d'eau mais que le poisson est mobile, notamment l'automne lors du regroupement migratoire du poisson blanc.
Dans ces conditions on est amené à rechercher non plus des accidents de terrain, mais des structures mobiles sous la forme de bancs de vifs, et à vérifier s'ils sont accompagnés par des carnassiers. Mais le principe reste le même.
La méthode rapide donne évidemment de meilleurs résultats quand il n'y a pas trop de vent et quand le poisson est mordeur, puisque par définition il n'est alors pas besoin d'insister.
Si elle n'a rien donné après plusieurs tentatives sur des postes différents, il n'est pas idiot d'en conclure que les poissons sont peu actifs, et de basculer sur la méthode consciencieuse dans l'espoir que l'insistance paiera.
De même si cette approche superficielle se solde par une ou deux captures sur un poste, il n'est bien sûr pas interdit de s'ancrer pour mieux pêcher le coup et en profiter pour prendre des repères. Tout ceci n'est comme toujours qu'une affaire de bon sens.
Techniquement parlant, la méthode consciencieuse n'appelle pas de commentaires particuliers puisque c'est la base de toute prospection de poste classique.
En revanche, tenter rapidement sans ancrage un poisson vu au sondeur ou pêcher à la verticale sous un banc de vifs demande un minimum de méthode si l'on ne veut pas faire n'importe quoi. Ce sera l'objet du prochain article de cette série.
 Acheter un sondeur sur le Net
|
